La Tête de Sanglier

23h00 : Abelforth arriva et serra la main au barman, ces yeux d'un bleu très clair le transperca, il n'avait revu ce regard depuis... Azkaban.
Il aurait donné tout ce qu'il avait pour la revoir une dernière fois, cette étincelle. Leur dernière rencontre avait été des plus douloureuse et il s'en souvenait comme si c'était hier. Albus était assis au premier rang d'une longue assemblée de jury tous aussi menaçant les uns que les autres. Abelforth lui se situait au centre de cet assemblée et se sentait comme le taureau que le torrero laisse agoniser avant le coup final... à cette seule diffèrence que le taureau lui est innocent. Il allait être jugé et jeter à Azkaban où il passerait certainement une bonne partie de sa jeune vie, si ce n'est l'entièreté.
Il se sentait terrorisé, un froid glacait son corps et son coeur voulait s'échapper, fuir, ne pas entendre, ne pas comprendre.

Il me souriait, il savait que rien ne pourrait changer la sentance mais il me souriait... pensa Abelforth

Il le jugea coupable bien sur, car Albus était la personne la plus juste et la plus intègre que que la Terre n'eut jamais portée. Mais il savait lui... il savait comme un homme peut choisir de ne pas montrer le bon côté de sa personnalité, comme le passé d'un homme peut s'avérer difficile à effacer d'un coup de baguette pour n'être qu'un mauvais souvenir. Il savait que ces choix ne se faisait pas sans conséquences morales, à moins de n'être qu'une bête rongé par le mal. Il savait qu'Abelforth, cet homme qu'il avait connu des années auparavant, lors d'un congrès en France, cet homme qui semblait à la fois éclairé sur son pouvoir... Mais jeune, terriblement jeune, cet homme attiré indéniablement par la magie noire et les sorts impardonables... Il l'avait vu rempli d'une haine dont il ne connaissait la cause, comme s'il était venu au monde pour haïr, mais sans jamais le juger, il l'avait observé....

Que puis-je faire pour toi Abel ? dit une voix rustre qui le sortit de son passé.
Donne moi ce que tu as de plus fort... Ca ne peux pas me faire de mal..

Ils s'étaient revu plusieurs fois et avaient liés des liens des plus étranges. L'absence de jugement de sa part rassurait Abelforth, bien sûr ca n'était pas sans ces petites phrases sensé vous ramener dans le bon chemin, mais Albus laissait faire les choses, il semblait convaincu que ce mal qui le rongait, un jour cessrait de le consumer.

Ciel, que ce sourire lors de ce procès m'avait rassuré... J'étais la proie de ces sorciers avides de coupable et pourtant, ce soir là...c'est comme si nous étions les deux dernières personnes au monde, son regard était si amical, si clairvoyant et si affectif, qu'il m'avait rempli d'une force sans précèdant, d'une capacité d'abstraction encore jamais atteinte, seul ce sourire comptait... plus de jugement, plus de coupable... seulement deux hommes à leur dernière rencontre, se rappela Abelforth, les larmes lui remplissant peu à peu les yeux.

C'était il y a 10 ans et il n'a pu oublié ce moment, cet ultime moment où sa vie a basculé, ou son âme s'est libérée.

Voilà pour toi p'tit gars...
Abelforth le remercia d'un signe de tête incapable de faire sortir un son de sa bouche sans que celui ci ne trahisse l'émotion qui venait de l'envahir... Il resta un long moment à l'observé l'homme aux yeux bleus et à la longue barbe argenté qui se tenait devant lui...
un problème ? demanda le barman
Non aucun, repondit Abelforth d'une voix encore fragile

Il se souvenait quà sa sortie, la première chose à laquelle il avait pensé était d'aller retrouvé son ami, cet ami qui l'avait accompagné tout au long de sa peine, dont la correspondance lui avait permis de supporter l'horreur d'Azkaban, des détraqueurs et des mangemorts. Mais sans savoir réellement pourquoi, il ne s'était jamais senti prêt, à la hauteur, sa haine d'autrefois ne le contrôlait plus mais elle avait laissé sa place au cauchemar du remord, à la tristesse et à la peur...Mais il le méritait.
Aujourd'hui, il ne le reverrais plus jamais Albus et cela resterait son seul regret.

Il passa une grande partie de sa nuit ici, à se remémorer le passé si douloureux mais pourtant si important pour lui, car c'était bien au passé qu'Albus appartenait et pour rien au monde il ne voudrait l'oublier. Il était prêt aujourd'hui à honorer la foi que son viel ami avait toujours gardée en lui.

Il rentra sur le coup des 5h du matin pour ne retrouver son lit que quelques instants.

Alors que Lucityl Linese se rendait à La tête du sanglier pour interroger un brigand sur une affaire particulièrement complexe, elle aperçu Abelforth Grindelwald sortir de ce bar réputé pour être malfamé.
Cela se rajoutant à ce que lui avait dit M.Sincer il y a de cela quelques jours, Lucityl commencé vraiment à trouver ce personnage curieux. Mais elle se dit que cela n'était pas une raison pour ne plus s'entendre avec Abelforth, que son collègue avait tout à fait le droit d'aller où il souhaite et que cela ne regardait pas la jeune femme.
Elle alla donc interroger son brigand et retourna chez elle à Londre car demin elle devat se lever tôt pour aller à son bureau.

Abelforth rentra très fatigué ce soir là et il décida en passant devant la tête de sanglier, de s(y arréter pour prendre un verre. Il avait besoin de réfléchir, de penser.

Il entra silentieusement, comme à son habitude.
Il remarqua immédiatement l'homme au fond de la salle. Il était affalé sur le rebord d'une vielle fenêtre, et semblait l'observer par dessous son capuchon noir, qui pourtant dissimulait tout son visage.

Abelforth commanda la plus forte des boissons comme à son habitude.

-Bonsoir Abel, que prends tu ? comme d'habitude ?
-Bonsoir... euh oui exactement.

L'homme n'avait pas bougé d'un cil depuis l'arrivée d'Abelforth.

Peut-être est-il en train de dormir, pensa Abelforth.

Abelforth tenta de remettre tout les évènements de ces dernières semaines en ordre, afin d'y voir plus clair, mais l'alcool ne sembla pas arranger son état de fatigue. L'alcool l'apaisa cependant.
Jusqu'à ce que deux hommes firent leur entrée à leur tour, dans un rafle terrible. Ils s'assayèrent au bar et commandèrent leurs bières en s'exclafant de plus bel dans leur conversation.

Ce bar n'est plus ce qu'il était...

L'homme de la fenêtre avait relevé légèrement la tête à leur entrée, Abelforth en était certain. Il l'observa et vit que celui-ci semblait agité, voir préoccupé. Lorsqu'il se leva, Abelforth put apercevoir sur sa main droite, une plaie encore ensanglanté et profonde. L'homme mit sa main sous sa cape contre son flanc lorsqu'il vit Abelforth l'observer se lever.
Il se dirigea vers la sortie, lorsqu'un des deux hommes du bar l'attrapa par le bras et le retint.

-eh toi ?...

L'homme se defit de son emprise et le frappa son interlocuteur au visage. Le second se leva à son tour et fit mine de sortir sa baguette. Abelforth intervint alors et cria :

-incarcerem
De nombreuses cordes apparurent et s'enroulèrent autour des deux aggresseurs, les empêchant de bouger le petit doigt. Ils tombèrent au sol dans un bruit sourd.

Abelforth sorti et rattrapa l'homme au capuchon, qui s'enfuyait. Lorsqu'il l'eut rattrapé, il le plaqua contre le mur et le menaça, avec sa baguette.

- Qui es-tu ? ne tente rien tu pourrais le regretter.
- ...je.. m'appelle ... Dean.. Dean Flanaghan, dit-il essouflé avant de s'écrouler dans les bras d'Abelforth.
- eh petit ! Tu m'entends ?..

Il semblait jeune, très jeune.
Abelforth le porta et l'emmena chez lui.
Il lui soigna ses blessures au visage, à la mains et au flanc puis le laissa étendu sur le divan. Il s'assit en face dans un fauteuil style Louis XVI et passa le reste de la nuit à veiller sur son invité inattendu, espérant qu'au matin il pourrait lui révélé un peu plus sur son identité...

Abelforth arriva en avance au rendez-vous fixé par Lucityl, il savait qu'il valait mieux être en avance à ce genre de chose. Il salua le barman et ne commanda rien, il s'assit simplement pour réfléchir.

Il sentait son coeur se soulever à chaque entrée dans le bar. Ils allait lui parler de son passé, lui demander de travailler activement pour eux et il ne le supporterait pas.

Non plus jamais ca pensa-t-il.
L'horreur de ces jeunes années était sur le point de se reproduire, que pouvait-il y faire.
Et pourquoi cela devait-il se passer dans ce bar...

trahison...

La porte s'ouvrit une dernière fois et Abelforth aperçu deux silhouettes, l'une masculine, et l'autre térriblement féminine, dans le contre jour...

Malicia arriva à la tête du sanglier vers 18h55 : elle avait dû attendre Warrick qui jouait au Street Poker! Décidément, la ponctualité n'était pas le point fort de son coéquipier!
Abelforth était assit au comptoir du bar, il n'avait pas l'air en pleine forme, mais cela n'étonna pas Malicia : il pensait risquer sa vie, et ce n'était pas tout à fait faux!
-C'est celui-là. Dit Malicia à Warrick en désignant Abelforth.

Quand Malicia lui désignat leur homme, Warrick fut guère surpris : c'étit le seul à être propre et pas caché sous une tonne de vêtements! Warrick s'approcha d'Abelforth qui s'était retournait.

-Salut, mec! Malicia m'a beaucoup parlé de toi!dit Warrick en présentant sa main sale à Abelforth.
-Salut Abel! ça va?dit Malicia

Quand Malicia dit bonjour à Abelforth, celui-ci la regarda d'un air hébété! Il faut dire qu'elle n'avait pas eu le temps de se changer depuis le matin! (sa tenue)
-Oui, bah ça va Abel! Pas la peine de me regarder comme ça! s'exclama bruyamment Malicia. Il fallait bien queque chose de convaincant pour attirer tes élèves!dit elle ausi beaucoup plus bas.

Soudain, Abelorth eu l'air de se reprendre!

Abelforth s'efforcait de se remettre dans la peau de celui qu'il avait été. Il scruta la main de warrick puis releva la tête afin de lui faire entendre qu'il ne lui serra pas la main. La sienne était propre et il devait paraitr redoutable, au moins autant que ce que les révolutionnaires pouvaient avoir entendu de lui.
Il fut totalement submergé par l'apparence de Lucityl, il ne l'avait jamais vu dans une telle tenu et ne savait plus très bien ou regarder. Sa beauté si naturelle s'était changé en beauté fatale. La gêne ne devait pas se lire sur son visage.

Il se leva et prit Lucityl dans ses bras :

- Bonjour Malicia... content de te revoir.

-Ouais! Moi aussi, ça fait tellement longtemps! Tu m'as manqué!

-Oui, bon ça va, hein! j'vais tout d'même pas rester ici des heur à vous r'garder vous lancer des politesses et des yeux doux! Faut qu'on y aille!

Abelforth regarda Lucityl d'un air interrogateur. Ces yeux lui lancaient des "où va-t-on ?" à tout va.

Warrick marchait légèrement devant ce qui empêchait Abelforth et Lucityl de discuté sérieusement, mais elle avait l'air de s'en sortir et d'allait plutôt bien, ce qui le rassura. Ils suivirent Warrick que seul la foudre aurait pu ralentir.

_Ohhhh, grouillez vous les lopettes! J'ai envie de rentrer moi! Je vous signale que j'ai faim!

Puis les trois personnes mistèrieuses transplanèrent dans l'allée des embrumes.

De retour de France, après l'échec de la mission, Lucityl, Abelforth, Warrick et les hommes de mains se rendirent immédiatement à la tête de sanglier. Certain s'assirent autour d'une table alors que d'autre s'installèrent au bar. Il ne fallut pas attendre longtemps pour que la colère du maître se fasse ressentir, il demanda à Lucityl, Abelforth et warrick de le rejoindre.

Ils descendirent alors tous les trois sans vraiment savoir ce qui les attendait. Warrick marchait loin derrière comme anxieux, lui qui toujours passait le premier et bousculait tout sur son passage. Abelforth et Lucityl se suivaient de près loin devant. Abelforth tenait fermemant sa baguette contre lui et il savait que Lucityl en faisait de même. Ils arrivèrent enfin à l'entrée, éclairé par une faible lumière...

Soudain une voix grave (dans les deux sens du terme) s'éleva en résonnant dans la grotte artificielle:

-Que s'est-il donc passer?
-Eh ben...euh... si notre mission à échoué c'est parce qu'il y avait un sort très puissant qui bloquait la porte et l'homme qui devait l'ouvrir (le meilleur que nous avions à notre service) n'a pas réussi...répondit Lucityl tout bas en ayant une voix tremblante.
-Et pourquoi toi, tu n'as pas fait? Je croyais pourtant que tu étais très forte dans ce domaine?
-J'étais bloqué à mon poste car ça chauffait du côté des d'avertisseurs et ça aurait été une catastrophe pour le groupe s'ils s'étaient fait arrêter..., tenta de répondre Lucityl, tandis qu'elle sentit la maître essayer de rentrer dans son esprit, mais elle se concentra assez pour lui faire voir des images de la mission non compromettantes pour leurs couverture
-Je vois que tu ne mens pas et toi, Abelforth je te félicite pour......ton efficacité.
-Warrick tu peux partir s'il-te-plaît, avec votre accord maître, bien entendu! déclara Abelforth
-Oui, Warrick, tu peux partir.
-Maître, Malicia est au courant pour mes missions : elle l'a découvert toute seule.
-Bien! Il était prévue que tu le saches plus tard ma chère Malicia, mais...tu es si maligne. Désormais, vous accomplirez ces missions ensemble. Et bien que je sois déçu par votre échec, je n'en tiendrais pas compte. Enfin...pour l'instant! Maintenant allez-vous en!
-Bien maître
-Oui, monsieur.

Abelforth et Lucityl sortir alors en silence et regagnèrent leurs chambre d'hôtel.

Arrivés là-bas, Lucityl murmura un "excuse moi" à l'intention de Abelforth. Celui-ci arrêta ses occupations et ragarda Lucityl d'un air interressé.

-Oui, excuse moi, j'ai bien réfléchis et je pense que je ne dois pas t'obliger à avoir les mêmes idées que moi, mais...je ne supporte pas de tuer des innocents, pour n'importe quelle cause que se soit, s'ils ne le décident pas eux-même. Je te l'ai déjà dit que j'avais tué un enfant moldu par accident? Et bien j'en fais des cauchemards toutes les nuits, même si ça fait un peu plus d'un an que ça s'est passé. Je me demande ce qu'il serait devenue, plus tard, s'il était encore vivant! Imagine s'il serait devenue un grand chercheur et qu'il aurait découvert un vaccin contre le sida par exemple, cette terrible maladie qui touche les moldus. Où alors il aurait pu avoir des enfants ?
-Je ne sais pas quoi te dire...murmura Abelforth
-Ne dis rien! Je n'ai pas fini de toute façon! Saches que je m'en veux aussi pour ne pas t'avoir fait confience sur ta mission secrète : je n'aurais pas dû insister autant, donc je te présente mes excuses, encore une fois... Par contre, si j'ai horreur d'une chose, c'est que les gens mentent, surtout quand ça vient de l'un de ses amis! On est dans le même panier toi et moi et tu n'avais aucun intêret à me cacher la vérité...

Abelforth regarda ses mains, encore posées sur les notes du piano dont il jouait avant que Lucityl ne lui fasse ses excuses. Son regard se fronça comme s'il réfléchissait.

Il commença sans lever la tête, les yeux toujours rivés sur ses mains, sans vraiment les regarder néanmoins.

- J'ai fais bien plus de victimes, bien plus de vie se sont éteintes par mes mains... c'est peut-être la raison pour laquelle je ne suis pas aussi touché que toi lorsqu'une personne doit mourir pour en sauver d'autres.
Nous n'avons pas les mêmes perspectives, tu dis que personne ne doit mourir, et je dis que parfois... c'est necessaire, même si cela me ramène son lot de cauchemars. Il parlais calmement.
Je n'essayerais pas de te ramener à ma vision des choses, je respecte ce que tu ressents. Mais je ne te mentirais plus. Je t'en ais voulu un instant de ne pas me comprendre mais comment comprendre quelqu'un lorsqu'il nous manque des pièces du puzzle. Ton coeur semble encore pure, empli d'espoir sur la nature humaine et ce monde, ce qui peut paraitre parfois naïf... le mien a fini d'y croire depuis bien longtemps, je hais ce monde, tout ce qui s'y passe. Je n'aime personne... et cela me rend froid, blasé, et acerbe. J'en veux pas tellement au gens qui ne m'aime pas du coup. On a tous nos croix à porter.. fit-il un léger sourire ironique sur les lèvres.

Il releva la tête et regarda Lucityl qui essayais de suivre ce qu'il disait.

- Enfin tout ça pour dire que nous sommes différents, même opposés parfois malgré les similitudes dans notre passé. Essayons de faire avec... repartons à zéro.
Le maitre ne devrais pas tarder à nous confier un nouveau contrat, dit Abelforth désespérement. Un autre type à mettre sous protection et à assassiner administrativement. Tu vas rencontrer un homme avec qui j'ai "travaillé" autrefois... Il va sûrement parler de tout ce que l'on a fait ensemble à cette époque, des choses que crois moi je préfèrerai enterrer.. même oublier... Je ne sais pas pourquoi je dis ça...
- Ne t'en fais pas, fit Lucityl doucement.
- Hum... euh.. tu as faim, on peux commander quelque chose si tu veux ? Je crois qu'il n'y a que des plats moldus mais c'est très bon, enfin je trouve.
- Allons y pour un repas moldu !

Ils commandèrent des Tagliatelles au parmesan et passèrent la soirée à parler de chose stupide comme leurs années d'études, tout pour éviter de parler de leurs différents et se mirent au lit tard.

Lucityl, Warrick et Abelforth entrèrent dans le long couloir crasseux menant aux quartiers du maître. C’était devenu une habitude à présent.

Ils entrèrent et firent face au maître, plongé dans la pénombre. Etrangement Lucityl eut la vague impression que le maître n’était pas le seul à leur faire face, une présence qui lui sembla familière.

- Warrick tu peux sortir finalement je n’ai pas besoin de toi, pas aujourd’hui du moins.
- Bien maître… répondit Warrick avant de tourner les talons, plus vite qu’il n’était entré.
- Abelforth… Malicia… Je vous présente notre nouvel allié… fit la voix rauque. Au même moment Lucityl eut la confirmation que son intuition était bonne. Son cœur se retourna lorsqu’elle vit apparaître Andrew, son ami d’enfance.
- Je crois que vous vous connaissez avec Malicia ? fit le Maitre
- Euh… oui… répondit Andrew, manifestement troublé par son nom de couverture.

Il eut envi de répondre qu’en son temps elle s’appelée Lucityl mais se ravisa, au grand soulagement des deux employés ministériels infiltrés.

- Abelforth ton contrat est dans cette enveloppe, dit le maitre, en désignant d’une main qui se donna pour la première fois à voir, l’enveloppe rouge posée sur une table en Chêne noir.

Abelforth aquiesca et pris l’enveloppe qu’il n’ouvrit pas.

- Tu peux disposer à présent.
- Bien Maître.
Il partit lentement.

- Malicia, tu devais accompagner Abelforth dans ce contrat mais j’ai de nouveaux projets pour toi. Toi et Andrew aller suivre Abelforth secrètement dans son contrat, je veux être certains qu’il est bien des nôtre. L’échec de votre dernière mission a laissé sa trace dans ma mémoire, fit le maitre. Vous montrez une filature discrètement et je vous demande d’executer le contrat, ainsi qu’Abelforth s’il ne rempli pas sa tâche.
- Oui maitre répondit Andrew, rapidement.
- Malicia ?
- Oui bien sur maitre… Répondit Lucityl troublée.
- Bien disposez, et n’échouez pas cette fois.

Ils suivirent les traces d’Abelforth partit quelques minutes plus tôt.
A leur sortie ils le retrouvèrent assis à une table, il les attendait manifestement.

- Bonjour, fit Andrew en tendant une main très fine, comme celle des étudiant avant qu’il ne commence à travailler.

Abelforth lui serra la main, d’une main plus robuste, en le toisant de haut en bas.

- On s’est connu tout petit, dit Lucityl à l’adresse d’Abelforth qui cependant ne répondit que d’un signe de tête.
- Andrew, je ne savais pas que tu avais pour projet de nous rejoindre ? demanda Lucityl.
- Je ne savais pas que tu en faisais parti. Répondit-il en lui souriant.

Abelforth observa leur conversation, énervé par les risettes d’Andrew.

- Quelle est ta mission Abelforth ? demanda Lucityl.
- Je ne l’ai pas encore ouverte, répondit-il avant d’ouvrir l’enveloppe.

Il lut : Annah woodward, 28 ans, mère célibataire, un petit garçon de 6 ans.
12, rue des voiliers, Liverpool, Angleterre.

- Annah Woodward ?!! fit Andrew, wouah là c’est du contrat…

Abelforth le fixa d’un air interrogateur.

- Quoi tu ne connais pas cette femme ? Elle est mannequin, tu l’as forcément vu quelque part dans les gazettes ? rétorqua Andrew.
- Ca se peut..
- Elle est le symbol féminin du moment t’as pas pu la manquer.
- Euh les garçons… je suis là moi !! fit Lucityl énervé par tant d’attention pour une femme qui ne sait rien faire que d’être belle.
- Et vous votre mission ? demanda Abelforth.
- Oh rien de grandiose, un truc de routine, pour ramener d’autre adeptes.. répondit Andrew avant que Lucityl ne puisse dire quoi que ce soit. On prend un verre avant de partir chacun de notre côté ?
- Bonne idée, fit Lucityl
- Hum, répondit Abelforth beaucoup moins enthousiaste.

Ils commandèrent des bièrraubeures et Lucityl et Andrew commencèrent à discuter de leur passé commun à Poudlard.

Elle craque pour lui, pensa Abelforth qui lui n’intervenait pas et se contentait de boire tout en fumant cigarettes sur cigarettes.
Qu’est ce qu’elle trouve à ce jeune mec à peine sortie de la puberté... Il est plutôt séduisant et bien bâtit mais tellement… jeune. Et ses sourires qu’il aligne à longueur de temps, il va rester coincé un jour. Abelforth se frotta le visage puis les yeux d’une main, accoudé sur la table.

- Vous avez étudié où Abelforth ? demanda Andrew.
- Euh… Beauxbâton. Si jeune que mon nom ne lui dit rien, pensa Abelforth désespéré.
- Oh, Français alors… Bien… je reviens dans un instant.

Il se leva et se dirigea vers les toilettes.
Lucityl toisa Abelforth comme dans l’attente d’une appréciation.

- Quoi ? demanda Abelforth en ouvrant de grands yeux.
- Tu pourrais être un peu plus accueillant tout de même il n’a rien dit de mal.
- Je ne l’aime pas.
- Bah ce n’est pas nouveau, tu n’aime personne, ca m’aurait étonné que tu tombes sous le charme d’Andrew !!
- On ne peut pas en dire autant de toi…
- Oui c’est vrai je le trouve charmant, et alors ? Si tu crois que le fait que tu ne l’aime pas va y changer quoi que ce soit, tu rêves debout mon grand.
- Je suis assis, répondit Abelforth, comme pour ignorer l’attaque.
- Qu’est-ce que tu peux être désagréable parfois !!
- Oh c’est moi qui suis désagréable, ca fait 1h que je supporte ses sourires niais sans rien dire et tu me reproches d’être désagréable. Si j’avais parlé j’aurais pu me montrer désagréable.
- Tu es jaloux ?...
- Pas du tout je ne l’aime pas c’est tout. Bon et puis je dois y aller j’ai un super mannequin à assassiner ! C’est Andrew qui le dit ça, je peux lui faire confiance ?!!
- Je te déteste quand tu fais ca…
- Je pars avant qu’il revienne, ca vaut mieux.

Il déposa de quoi payer les bièraubeurres et partit, laissant derrière lui Lucityl seule à la table.

- Il est partit ? demanda Andrew revenu.
- Oui, à l’instant.
- Alors il n’y a pas de temps à perdre, nous devons le pister. Allons-y.

Lucityl suivi, se demandant où cela aller les mener. Elle avait totalement oubliée de prévenir Abelforth de leur mission réelle avec tout ça.

De son côté Abelforth recontacta son ami Franz à qui il n'eut pas besoin d'expliquer grand chose, il lui donna simplement l'adresse et Franz débarqua très rapidement. Ils se dirigèrent vers l'entrée.

- Elle est mère célibataire avec un enfant, donc pas de conneries Franz..
- j'ai déjà fais ça moi ?!!
- Allez viens.

Franz crocheta la serrure comme l'aurait fait un moldu et entra discrètement.
Abelforth s'arrêta un instant devant la porte et se retourna dans la rue, quelque chose le dérangeait. Il entra et referma la porte derrière lui.

Lucityl et Andrew, dissimulé derrière une maison voisine attendaient.
Lucityl se tourna vers Andrew, mais celui ci avait disparu.. A sa place se trouvé à présent une gerbille, un petit rongeur au sens hyper développés. Le rongeur se dirigea vers la porte et écouta :

Abelforth appela Franz doucement.
- Quoi ? Chuchota Franz.
- Nous ne sommes pas seuls... dit Abelforth.
- Ah non ça je sais sinon je ne serais pas là.
- Non, abruti, pas le contrat, il se passe quelque chose je n'aime pas ça.
- Oh non, dis moi que tu te trompes.
- Mettons très vite cette petite famille en lieu sur.

Ils se dirigèrent vers le salon, ou ils aperçurent très vite la jeune femme, d'une beauté éblouissante, étendue, le visage serein, sur le divan. Franz entra le premier et la réveilla doucement tout en l'empêchant d'hurler.

- Nous ne vous voulons aucun mal, ne faite pas de bruit.
La jeune femme se calma, le visage déformé par la peur.

Abelforth observait la porte d'entrée.

- Franz ? dit-il, emmène-la dans le couloir, le plus loin possible.

La porte d'entrée s'ouvrit brusquement, allant claquée contre le mur violemment.

- Vite !

Franz et Annah se dirigèrent vers une chambre au fond du couloir tandis qu'Abelforth se réfugia dans le couloir, dos au mur.

- Deprimo ! Un jet de lumière verte vint frapper le mur derrière lequel Abelforth était adossé. Il fut projeté dans un éclat de pierres contre le mur d'en face. Ses côtes horriblement douloureuses il se dirigea vers la chambre où la jeune femme et Franz s'était réfugiés.

- Montez à l'étage et envoyez un patronus aux aurors, je vous couvre mais faite vite, il est féroce le petit jeune, dit il se tenant le flanc.

Franz emmena Annah de force tandis qu'elle pleurait, appelant son enfant.
- Non, ne l'appelait pas, il ne faut pas qu'il se montre, cria Abelforth.
Franz l'emmena tant bien que mal. Au même moment Abelforth vit le petit garçon entrebâiller la porte d'une pièce voisine. Sa mère se retourna et l'enfant couru en sa direction, traversant le couloir, inconscient du danger.

- Petrificus totalus, lanca Andrew à l'égard de l'enfant.
- Protego, cria Abelforth.

Abelforth intercepta l'enfant tandis qu'il continuait sa course dans le couloir et le propulsa dans la pièce à l'abri.
- Sectumsempra ! Retentit Andrew apparemment énervé d'avoir été contré.Le sort frappa Abelforth, ouvrant une entaille béante sur sa poitrine côté cœur. Il s'effondra dans le couloir en hurlant de douleur.
Il trouva cependant la force de se préservé, faisant apparaître une protection invisible autour de lui. Il revint dans la chambre et se barricada avec l'enfant.

- Ils battent en retraite, Lucityl monte et tue la jeune femme je m'occupe d'eux, s'exclama Andrew.

Différents sorts vinrent frapper la porte de la chambre qu'Abelforth protégeais de tout son être, tandis que Lucityl montait l'escalier.

Elle avança lentement vers la pièce la plus reculé et vis Franz en pleine exécution d'un patronus.
- Bombarda ! lança Annah vers Lucityl, qui se retrancha dans une pièce voisine évitant ainsi le sort.
- Oh toi ma jolie je vais t'abîmer le portrait, pensa Lucityl avant de lancer un diffindo sur la jeune femme qui vit instantannément son ventre se couvrir d'entailles.

Franz sembla vouloir lui venir en aide mais elle lui ordonna de continuer à appeler les aurors.

Annah sortie le temps d'envoyé le sortilège bombarda que Lucityl bloqua partiellement, le sort fit exploser une fenêtre dont les bout de verres vinrent frappée le corps de Lucityl en différent point déchirant en partie ses vêtements.

Pendant ce temps, Abelforth était toujours retranché avec l'enfant à qui il demanda de se loger dans le coin le plus reculé de la pièce. Les sorts d'Andrew faisaient rage derrière. Abelforth sentit la colère monter en lui.
Il aurait voulu pouvoir se calmait mais il était trop tard, Lucityl allait certainement lui en vouloir encore plus mais son jugement était altéré par son opinion d'Andrew et après avoir renforcé son sort de protection, il sortit lentement, les vêtements couvert du sang qui ne cessait de sortir de sa poitrine. Il s'avança vers Andrew dont les sorts venait s'exploser de plus en plus puissants contre une vitre invisible semblant les séparer.

- Endoloris, cria Abelforth, rongé par la colère, le visage déformé par la haine.
Andrew se tordit de douleur et tomba, son corps et ses mouvement se raidirent.

Abelforth ne lâcha pas l'emprise, il le regarda souffrir lentement de plus en plus violemment sous l'impulsion de sa baguette.

- Tu n'aurais pas dû, chuchota-t-il à Andrew. Regarde-toi, maintenant... Je vais te faire souffrir jusqu'à l'épuisement, où est ta défense gamin, tu n'as appris qu'à attaquer à Poudlard !

Des explosions retentissaient à l'étage. Franz avait réussi son patronus malgré la bataille et les aurors étaient en route.- Confringo ! lança Lucityl.
L'entrée de la pièce explosa et prit feu instantanément.
Annah tenta d'arrêter les flammes en lançant le sortilège d'aguamenti mais celui-ci était trop faible pour arrêter le feu de Lucityl. Franz dirigea sa baguette vers un presse-papier en forme de vielle chaussure et le changea en portoloin.

- nous devons nous enfuir ou nous allons bruler avec cette maison !
- Non mon enfant est en bas, je veux mon petit garçon !
Franz pris Annah par le bras tandis que les flammes dévoraient peu à peu la pièce.
- Il est avec Abelforth, j'en suis convaincu, il ne risque rien.
- Il n'a que 6 ans, il doit être effrayé.
- Oui et je confierai ma propre vie à cette homme ! hurla Franz.
- Et celle de votre enfant ?!
- Sans aucune hésitation oui ! Suivait moi je vous en pris...

Annah ferma les yeux et ils attrapèrent tout deux le presse papier. Ils atterrirent dans l'eau du lac derrière la maison.

Abelforth relâcha son emprise alors qu'Andrew continuait d'agoniser. Il avait toujours su quand s'arrêter pour ne pas tuer ou rendre folle sa victime. Il voulait qu'Andrew se souvienne de se moment, et pour cela il devait garder toute sa raison.

Il retourna dans la chambre et pris le petit garçon dans ses bras. Son souffle venait se nicher dans le cou du sorcier et il tremblait de tout son corps contre la poitrine horriblement douloureuse d'Abelforth.
Ils sortirent tout deux et Abelforth appela après Franz, pensant que celui-ci était resté coincé dans la demeure en feu.
Une voix lui répondit et il vit apparaitre Franz ainsi qu'Annah au fond de la cour. La jeune femme se rua sur lui et repris son enfant en pleurs.

- Emmène-les en lieu sûr.
- Tu as besoin de soin, tu te vide ! lui répondit Franz.
- C'est pour ca que je te demande de t'occuper d'eux, j'aurais assez de force pour allez à l'hôpital le plus proche ! hurla-t-il secoué par la douleur.
- Ce qu'il y a de formidable chez toi, c'est que tu crois toujours avoir raison, ce qu'il y a d'horripilant c'est qu'effectivement tu te trompe assez rarement ! lui fit Franz en réponse à son intuition d'avant la bataille. Abelforth lui sourit et les regarda s'enfuir.

Lucityl descendit, la pièce rendu totalement inaccessible à présent. Elle trouva Andrew étendu sur le sol, toujours en vie cependant. Elle le sortit de la maison grâce au sortilège de mobilicorpus.

Abelforth était encore accroupi sur le sol lorsqu'ils sortirent. Il se leva alors, défiant du regard Lucityl et partit à son tour aussi vite que sa poitrine le lui permettait. Les aurors arrivèrent et aidèrent Abelforth tandis que Lucityl s'enfuyait en entrainant Andrew.

Cela faisait trois jours maintenant qu'il n'avait plus de nouvelles de Lucityl. Abelforth avait repris sa fonction au ministèe ainsi qu'à Poudlard où aucun directeur n'avait encore été affecté. Il revenait du collège où il venait de rétablir les sorties pour Pré-au-lard à présent dénué de danger. Il s'arrêta à la tête de sanglier en chemin et s'assit au plus profond de la salle.

Il commanda un whisky et le barman resta une dizaine de minutes à ses côtés, ils discutèrent. Il y avait très peu de client ce soir là et il pouvait se permettre de passer un moment ensemble.
Il lui expliqua que les récents évènements dans le quartier avait éloigné les sorciers les plus téméraires. Ls clients se faisaient rares depuis bien plus qu'un soir.

Cela n'était pas pour déplaire à Abelforth, il aimait le calme et la solitude, aussi désolé soit-il pour les affaires du pub.

Il s'en alla vers minuit, préssé de retrouver son lit.